2019/10/10
Si vous pliez depuis un certain temps, vous avez certainement rangé, au fond d'un tiroir, quelques piles de chiyogami ou de papiers à motifs. Ils sont certes très jolis, mais vous n'arrivez jamais à trouvez le modèle qui convient pour les plier N'abandonnez pas ! écoutez Viviane Berty, mon invitée du jour, et laissez-la vous inspirer par le défi qu'elle s'est lancée : créer de somptueux modèles avec ces luxueux papiers.
The beauty of origami par Makoto Yamaguchi.
Girl in Space de Sarah Rhea Werner
La Menstruelle de Audrey, Fanny, Julie, Karen, Lisa & Pomme
Period de Kate Clancy
Stuff mom never told you de Anney Reese et Samantha McVey
Futurama - S03E07, The day the Earth stood stupid
The X-Files - S01E22, Born again
Superstore - S03E19, Lottery
Si vous pliez depuis un certain temps, vous avez certainement rangé, au fond d'un tiroir, quelques piles de chiyogami ou de papiers à motifs. Ils sont certes très jolis, mais vous n'arrivez jamais à trouvez le modèle qui convient pour les plier N'abandonnez pas ! écoutez Viviane Berty, mon invitée du jour, et laissez-la vous inspirer par le défi qu'elle s'est lancée : créer de somptueux modèles avec ces luxueux papiers.
Bienvenue à Precrease & Collapse.
Aujourd'hui, je reçois Viviane Berty, une artiste française très prolifique. Ses modèles dégagent une subtile alchimie entre les formes et les couleurs. Si vous ne connaissez pas son travail, allez admirer sa galerie Flickr pendant que nous parlons. J'ai rencontré Viviane il y a quelques années, lors de la convention de Lyon. Chaque fois que nous y participons, je me régale de son exposition, de découvrir ses nouvelles créations. Et de l'écouter en parler.
Joignez-vous à notre conversation !
Bonjour Viviane, et bienvenue à Precrease & Collapse. C'est un plaisir de te recevoir ici !
Bonjour Stéphane !
Dis-moi Quand, et dans quel contexte, as-tu découvert l'origami ?
J'ai découvert l'origami en 1990, à Toulouse, ma ville. à l'époque, étudiante en philosophie, j'ai eu vent, par hasard, d'un cours d'origami. ça m'a tout de suite intéressée, car j'étais assez fatiguée. Nous étions en pleine période d'examens, et quelque chose n'allait pas. Les études demandaient beaucoup de sérieux, j'avais besoin de me changer les idées, et l'origami m'a semblé idéal. J'y suis donc allée, et j'en fus très surprise. Le cours était organisé par un astrophysicien, Jean-Pierre Brunet, un docteur en médecine, François Domergue, et ma prof de yoga qui m'avait transmis l'information. Ce n'était pas aussi enfantin que je l'imaginais et, pendant ce cours, j'ai découvert quelque chose de merveilleux qui m'a énormément plu. Quelque chose de nouveau pour moi. C'était l'origami.
Qu'est-ce qui t'a attiré dans cette première expérience ?
Ce qui m'a vraiment plu Tout d'abord, j'avais des préjugés sur l'origami. Comme beaucoup d'autres personnes, ce que je peux donc comprendre. Et ces préjugés se sont faits détruire. C'est la première chose. Ensuite, j'ai apprécié le travail manuel. C'était la première fois que j'avais autant de plaisir à faire quelque chose avec mes mains, surtout avec un matériau aussi simple que le papier. C'est si simple, le papier, on le trouve partout. J'en avais manipulé auparavant, et c'était très agréable d'en faire autre chose que d'écrire ou lire dessus. J'ai adoré. Bien sûr, j'ai vu des formes magnifiques dans ces papiers pliés. Une vraie surprise, une beauté nouvelle. Ensuite, quand le cours s'est terminé, quand j'ai retrouvé une amie pour une nuit de révisions, je lui ai montré les premiers origamis que j'avais pliés. J'étais très émue : "Regarde ce que j'ai fait ! C'est si beau !" Et ce que j'ai lu dans son regard De la pitié ! évidemment, je lui montrais du papier de mauvaise qualité, mal plié, rien d'admirable. Et j'ai ri ! Parce que la beauté était dans ma tête. C'était comme une prémonition.
Quelques années ont passé avant que tu imagines tes propres modèles. Qu'est-ce qui t'a poussé sur le chemin de la création ?
Oui, il s'est passé vingt ans, et je n'ai pas eu besoin d'inventer un modèle. Mais j'approfondissais mes connaissances techniques de l'origami, sans y penser. Je pliais de tempes et temps. J'aidais aussi mon ami Jean-Pierre Brunet à faire connaître l'origami en organisant des ateliers. J'étais occupée par la musique, entre autre, mais l'origami prenait une place dans mon esprit que je ne réalisais pas. Qu'est-ce qui a bien pu changer au bout de vingt ans ?
En 2011, je suis devenue la présidente du MFPP. C'est-à-dire que tous les jours, je répondais à des messages concernant l'origami, je devais organiser des choses pour l'association, me rendre à des conventions pour faire la promotion de l'origami français, vérifier des livres, préparer des expositions. J'ai rencontré de nouvelles personnes et me suis confrontée à de nouvelles techniques. Le wetfolding de Giang Dinh et Quyet Huong ont largement contribué à changer ma vision du papier. Et en 2012, un soir, je me suis retrouvée à devoir préparer un diorama avec des lapins. Et du trèfle. Je voulais que les lapins puissent manger du trèfle. J'ai cherché u modèle parmi les nombreux livres que j'ai chez moi, sans succès. Alors j'ai essayé de plier quelque chose pour ces lapins. à la fin des cours que je prenais en 1990, nous étions invité·e·s à plier, à inventer par nous-mêmes. Mais c'était des exercices très scolaires, que je ne pourrais pas considérer comme créatifs. Mais en 2011, c'était différent. Je maîtrisais la technique et me rendais compte de ce que je faisais. Et en créant ce modèle, très simple, j'ai eu des sensations que je n'oublierai jamais. C'était la première fois que j'avais envie de créer.
Avec quel modèle as-tu compris que tu t'engageais dans la bonne direction, celle de la création ?
C'est difficile de répondre à cette question. Je devrais peut-être donner ma définition de la création. Pour moi, ça veut dire exprimer en toute liberté ce que j'ai à dire. Et donc, dès ce premier modèle, ce simple trèfle, j'ai senti que je pouvais m'exprimer sans contrainte avec l'origami. Ce premier modèle, cette première expérience, ce fut pour moi le premier pas.
Je me demandais Comment procèdes-tu quand tu commences à travailler sur un modèle ?
ça dépend du modèle, bien sûr. Quelque fois, l'idée vient du papier lui-même. Sa couleur, son motif, sa texture. Parfois d'une idée, d'une émotion, d'une conversation, d'une situation. Mais ma première étape est de ne rien faire. Je laisse les images envahir mon esprit. Et j'imagine comment je vais plier, quelles techniques je vais utiliser. Quand j'ai une idée de la base et des techniques à utiliser, je passe à la deuxième étape avec du papier brouillon. Et quand l'enchaînement et la forme me conviennent – j'essaie de trouver quelque chose de beau, qui va me plaire et me surprendre – quand je trouve ce que je cherchais, alors je le plie avec le papier adapté. La troisième étape sera de montrer mon travail à mes ami·e·s et de leur demander ce qu'ils en pensent. Enfin, la dernière étape, c'est d'en dessiner le diagramme. Et quand le diagramme est achevé, le modèle aussi. Je suis sûre de toutes les étapes. Et il m'arrive d'oublier comment le plier Puisqu'il est sur le papier, je n'ai plus à m'en rappeler !
En voyant ton travail, je suis charmé par la douceur de tes plis. J'ai l'impression que tu cherches à éliminer les plis superflus d'un modèle déjà terminé, pour en suggérer l'essence. Est-ce que c'est ça ?
Oui, tu as raison. Par exemple, pour le pian que j'ai créé cette année, j'ai démarré avec du box-pleating avant de le simplifier. Je n'aime pas quand il y a trop d'épaisseurs sur un modèle. ça manque d'attrait à mes yeux. Alors j'ai cherché une séquence plus courte pour obtenir une forme plus épurée. Il m'a fallu des semaines pour y arriver. Mais pour d'autres modèles, comme l'éléphant plié avec un pentagone, c'est l'inverse. J'avais une forme simple, qui me plaisait, mais j'avais l'impression que ça ne suffirait pas pour mes ami·e·s, alors j'en ai accentué la mise en forme. Et j'en suis très contente.
Face à une exposition de tes modèles, je suis frappé par des formes fluides et des couleurs vives. Elles sont très significatives. Comment as-tu trouvé ton style ?
Merci Stéphane, c'est très gentil. Quand je prépare une exposition, j'ai décidé très tôt de mettre des fonds derrières mes pliages, pour contrôler les couleurs et les contrastes. Sur Internet, j'ai des difficultés à déchiffrer certaines photos, où les couleurs se télescopent ou se mélangent. Alors j'essaie de garder la main sur ce que j'expose.
Tu utilises beaucoup de papier à motifs. J'ai l'impression que ce n'est pas une pratique courante. Pourquoi ce choix ?
C'est vrai, il y a peu de créateur·rice·s qui utilisent des papiers à motifs. C'est difficile de plier un bon modèle avec un tel papier. C'est Roman Diaz qui m'a inspiré. J'ai vu une petite poule géométrique sur sa page Flickr, pliée avec un papier rouge d'un côté et illustré de l'autre, avec un motif floral très joyeux. Cette image était si pétillante, amusante et pourtant si lisible. Elle m'a impressionnée, c'est un chef-d'œuvre. Plus récemment, il a plié un taureau, lui aussi avec du papier à motif, dans un style très espagnol. Un autre chef-d'œuvre, je l'adore. Qu'est ce qui me plaît dans ce papier ? En fait, je me débats quotidiennement avec énormément d'informations visuelles. C'est très chaotique pour moi. J'ai du mal à trouver des informations utiles dans ce tourbillon. Alors je me mets au défi de trouver un aspect ludique à ces difficultés. J'arrive à faire quelque chose de lisible, d'agréable, avec ces motifs amusants.
Tu as été très occupée ces dernières années. Tu as été invitée à des conventions sur au moins trois continents. Tu as participé à plusieurs expositions. Comment ces rencontres améliorent ton expérience de l'origami ?
J'ai eu la chance de participer à plusieurs conventions ces dernières années. J'en ai appris beaucoup. Déjà parce que les conventions font se croiser différents styles. Et ça me donne l'occasion de plier ce que je ne plierais pas chez moi. Je peux essayer de plier des tessellations ou des modèles complexes. Même de tenter du froissage, bien que ça ne soit pas ma technique préférée. Mais j'aime me confronter à ces différents styles, parce que j'en apprends toujours quelque chose. Et c'est important. C'est comme de débattre amicalement avec des personnes avec lesquelles tu n'es pas d'accord. Il y a toujours quelque chose à apprendre, surtout si l'échange reste cordial. Les conventions m'apportent beaucoup. Et je suis reconnaissante d'avoir été invitée dans tant de conventions ces derniers temps, bien que je ne sois pas une artiste professionnelle. Je suis toujours accueillie chaleureusement et ça me motive à créer de nouveaux modèles. Je ne peux pas enchaîner les conventions en enseignant à chaque fois la même chose, tu comprends ? C'est comme quand tu reçois des amis chez toi, tu ne leur sers pas tout le temps la même chose.
Tu es aussi très présente sur Flickr. Comment ce réseau influence ta pratique ?
Je dois beaucoup à la communauté de Flickr. Après les conventions, quand on rentre chez soi, qu'on retrouve son train-train, on peut s'y connecter et admirer ce qui y a été posté. Les photos sont souvent belles et les personnes accueillantes, et leurs commentaires font ressortir leurs émotions. On peut aussi deviner beaucoup de choses sur les artistes, d'après ces photos. Tout ça nourrit mon imagination, l'améliore. Je dois beaucoup à Flickr, qui m'offre aussi un temps et un espace de réflexion, d'introspection. Dans les conventions, tout va vite. Flickr m'inspire beaucoup, aussi grâce aux défis qui y sont lancés. Je n'aurai pas créé tant de modèles sans Flickr et sa communauté.
Le mois dernier, Gachepapier disait qu'un des avantages de la communauté actuelle de l'origami était une meilleure visibilité des femmes. Est-ce que tu es d'accord ?
Oui. Récemment, les choses sont devenues plus faciles pour les femmes. C'est pareil que pour le reste de la société. Mais tout n'est pas encore idéal, nous devons encore des choses à améliorer.
Est-ce qu'il y a des obstacles à la reconnaissance des femmes artistes ? Et que pourrait-on y faire ?
Je ne suis pas sûre d'être la bonne interlocutrice, parce que je ne cherche pas à faire mon métier de l'origami. Mais je suis consciente des difficultés rencontrées par mes consœurs. Je pense qu'il est important d'avoir confiance en soi. Sans cette confiance, tout est un combat. Tu dois te battre pour obtenir ce que tu veux, seulement parce que tu es une femme. Mais si tu penses que c'est possible, et si tu peux arrêter de te battre, alors je pense que d'autres possibilités vont se présenter. Mais c'est difficile, il faut que la société change complètement.
Tu fais de l'origami depuis près de trente ans. Quel est ton meilleur souvenir, relatif à l'origami ?
Pour être honnête, j'ai beaucoup de bons souvenirs. C'est difficile d'en garder un. Mais je pense à ma participation à l'exposition Mujeres de Papel à l'EMOZ de Saragosse, en Espagne. Alessandra Lamio et Daniela Carboni l'ont organisée avec leur équipe. C'était un vrai défi pour Felipe Moreno, Jorge Pardo et Feliz, ave leur équipe masculine, d'accueillir une équipe féminine dans leur musée. Ils débordent d'intelligence et de talent. Je leur suis si reconnaissante de m'avoir permis d'aller là-bas pour monter cette exposition. C'était un bonheur d'agencer des modèles aux styles si différents pour en faire un parcours beau et intéressant. C'était un vrai succès, qui m'a beaucoup appris sur l'art, le travail d'équipe, la communication et tant d'autres choses. Pour les expos, c'est certainement mon meilleur souvenir. Sinon, j'ai beaucoup aimé participer à Paper Herœs, organisée par Ilan Garibi au musée de Jaffa. Pour l'occasion, j'ai créé une suffragette. C'est une façon de changer mes idées sur la création. Mujeres de Papel et Paper Herœs m'ont poussée à plier autre chose que des oiseaux, des boîtes, des fleurs ou des animaux. J'ai pu exprimer ce que je ressentais vraiment.
Et comment l'origami va évoluer dans le futur ?
C'est un vrai mystère. Je pense que si on fonde des écoles pour enseigner l'origami, que de l'argent, beaucoup d'argent, soit investi dans l'origami, il y aura du changement. Sinon, on pourra toujours profiter de l'origami comme maintenant.
Et maintenant, quels sont tes projets relatifs à l'origami ?
Ils se sont réalisés depuis un moment déjà. Pour l'instant, je n'ai rien de prévu. Je vais participer à des conventions, publier des photos, dessiner des diagrammes
Hé bien, merci Viviane, ça m'a fait plaisir de t'accueillir ici. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.
Merci Stéphane, et au-revoir. Je dois avouer que ce n'était pas évident de parler si longtemps en anglais. Mais merci quand même,c'était une bonne expérience. Au-revoir tout le monde !
Tu t'es bien débrouillée, rassure-toi !
Ce mois-ci, j'aimerais profiter de la présence de Viviane pour lui demander de choisir un livre dans la Grande Bibliothèque de l'Origami.
[Futurama, S03E07]
Fry: I did it! And it's all thanks to the books at my local library.
Dis-moi Viviane, quel livre nous conseillerais-tu aujourd'hui ?
Je ne peux pas choisir un seul livre. Il y en a tellement que j'aime. Je vais t'en proposer deux, si tu es d'accord, de deux styles qui me plaisent.
Le premier est de Makoto Yamaguchi, The beauty of origami. Il rassemble plusieurs modèles de nombreux artistes. Le titre ne ment pas, ils sont magnifiques. C'est de l'origami de haut niveau, figuratif, avec des diagrammes clairs qui permettent d'avoir de bons résultats. La plupart de ces modèles avaient déjà été publiés, mais c'est une bonne idée d'avoir un livre qui regroupe les meilleurs modèles. Je suis partiale, il y a tant d'autres magnifiques modèles Mais c'est une très belle publication.
Je l'ai chez moi, tu as raison. C'est un superbe recueil de ce que l'origami a de meilleur à offrir. Et quel est ton second choix ?
J'aime beaucoup les livres comme celui de Mark Bolitho, The origami garden. C'est un livre récent. Il propose des fleurs, des pots, tout ce qu'il faut pour se constituer un jardin en origami. Tous les modèles font partie du même projet. C'est un livre avec des modèles intermédiaires, pas si difficiles, qu'on peut plier en un jour ou deux, pendant le week-end par exemple. On peut se détendre en pliant son jardin en origami. Et j'aime vraiment ça. Il y a tant de livres qui me plaisent, mais je vais m'arrêter là
Je ne le connaissais pas, mais il a l'air prometteur. J'y jetterai un œil. Merci Viviane pour tes recommandations. J'en donnerai les détails dans les notes de l'épisode.
Et maintenant, allons voir comment l'origami va conquérir le monde
[The X-Files, S01E22]
Mulder: Look at that. Looks like a hawk or a falcon.
Scully: It's beautiful.
Judy Bishop: It's called origami.
Mulder: Japanese paper folding. Where did she learn how to do that?
Judy Bishop: I have no idea.
Aujourd'hui, je vous propose de regarder un court-métrage. Il s'intitule Origami. Il a été animé et dirigé par David Pavon, et est sorti en 2014. Il a été présenté dans plus d'une centaine de festivals et récompensé à de nombreuses reprises.
L'histoire commence avec un vieil homme, un marchand de jouets. Il doit aimer l'origami, car sa boutique est décorée avec de nombreux modèles. On aperçoit des grues traditionnelles et une étagère pleine de modèles plus complexes. Malheureusement, il meurt en pliant son dernier bateau en papier. Et tandis que le vieil pousse son dernier soupir, ce petit morceau de papier entame un voyage très personnel
C'est un très beau film, doux -amer. Laissez-vous aller et embarquez à bord de ce brave petit navire, vous ne le regretterez pas.
Vous pouvez voir Origami sur Vimeo, gratuitement. Vous trouverez le lien dans les notes et sur precreaseandcollapse.com.
Je suis sûr qu'il vous plaira autant qu'à moi !
Après ce court-métrage, que diriez-vous d'écouter quelques podcasts ?
[Superstore, S03E19]
Jonah: This is the problem. Women aren't socialized to advocate for higher wages despite the fact that
Amy: Mm-hmm, I'm going to need you to turn off podcast mode. Thanks.
Jonah: Fair enough.
J'aimerais que cette rubrique soit une ouverture pour celles et ceux d'entre vous qui découvrent les podcasts via Precrease & Collapse. Je cherche à guider vos premiers pas dans le monde du podcast en vous faisant découvrir quelques très bonnes émissions. Ce mois-ci, je vais vous présenter deux podcasts créés et dirigés par des femmes.
Le premier est la fiction audio Girl in Space, créée par Sarah Rhea Werner.
X, une biologiste, est isolée sur le Cavatica, une station spatiale à la dérive. Elle y est née, y a grandi, mais n'y a pas toujours été seule. Un jour, elle découvre un étrange bidule électronique et fait ce que nous ferions tous. Elle appuie sur le bouton. Et les ennuis commencent.
Le final de la première saison a été diffusé il y a quelques semaines, donc vous avez toute une saison d'aventures et de SF prête à être engloutie. Vous en avez de la chance ! Et si vous aimez le fromage et les dinosaures, vous allez adorer !
[Girl in Space, S01E13]
Sarah Rhea Werner: Sometimes you just need a moment to pause, collect your thoughts, and ask: "What would the velociraptors do?" It's Girl in Space.
Le second est français et s'appelle La Menstruelle. Chaque pleine lune, Audrey, Fanny, Julie, Karen, Lisa et Pomme se lancent dans des discussions très ouvertes à propos de leurs règles. Ce n'est qu'un point de départ qui les amène à des débats plus poussés. Elles s'attaquent à des thèmes comme la contraception, la grossesse, l'endométriose ou la ménopause, toujours avec un point de vue féministe marqué.
Leur but est de libérer la parole sur ces sujets, avec l'idée que plus on en parle, plus il devient facile d'en parler. Et, de partager leurs expériences, les femmes peuvent faire face et riposter face aux personnes qui minimisent leurs problèmes.
[La Menstruelle - opening]
Non mais elle a ses règles ou quoi?
Comme le sujet est important, je leur ai demandé si elles connaissent des podcasts similaires en anglais. Elles vous conseillent Period de Kate Clancy, et Stuff mom never told you de Anney Reese et Samantha McVey.
Je vous encourage à les écouter !
J'aimerais terminer avec une annonce rapide Du 25 au 27 octobre, l'OORAA organise sa treizième convention à Lyon, en France. Elle a convié cinq invité·e·s : Dáa everová (Suisse), Oriol Esteve (Espagne), Artur Biernacki (Pologne) et JW Park et Jang Yong Ik (Corée du Sud). Si vous êtes en France ou en Europe, n'hésitez pas à venir. Vous passerez de bons moments, rencontrerez d'autres plieur·euse·s, participerez à de superbes ateliers. Et, comme je fais partie de l'association, j'y serai, avec l'envie de discuter avec vous.
C'est tout pour aujourd'hui ! J'espère que cet épisode vous a plu. Si vous voulez partager ce que vous en avez pensé, retrouvez-moi sur Twitter et Instagram, @PrecreasePod, et sur www.precreaseandcollapse.com.
écoutez cette émission sur Ausha, Apple Podcasts et partout où vous trouvez vos podcasts.
Vous pouvez me soutenir en parlant de moi autour de vous et sur les réseaux sociaux. Si vous faites partie d'un groupe ou d'une association de plieur·euse·s, je serai enchanté que vous m'y recommandiez.
Enregistré et monté par moi, Stéphane Gérard.
Musique avec l'aimable autorisation de Wintergatan. écoutez-les sur BandCamp.
Le mois prochain, je recevrai quelqu'un qui cherche à améliorer le monde de l'origami depuis un certain temps déjà
Mais d'ici là
On va faire de l'origami!
Dis-moi Viviane Qu'est-ce qui te convient le mieux ? Le precreasing ou le collapsing ?
En général, je ne pratique ni l'un ni l'autre, parce que les modèles qui me plaisent sont très simples. Mais si je devais choisir, je dirais le collapsing. Parce que quand on collapse, on voit apparaître quelque chose, quelque chose de nouveau, porteur d'émotions. Quand on precrease, il n'y a aucune émotion. C'est pour ça que je préfère le collapsing.